Tu veux progresser, gagner en constance et aller chercher ces quelques dixièmes qui te manquent en piste ? Voici dans cet article 8 conseils essentiels que j’ai appris au fil des années, entre simracing, stages de pilotage et karting.
Ils ont même été validés par un ancien pilote pro que j’ai eu la chance d’interviewer sur la chaîne Youtube. Et précision importante avant de commencer, je ne suis pas coach, ni pilote e-sport, mais juste passionné — et je partage ici ce que j’essaie d’appliquer moi-même, avec encore pas mal de marge de progression 😄
1️⃣ Porter son regard au loin et anticiper
C’est la base du pilotage, que ce soit en réel ou en simracing.
Beaucoup de débutants fixent leur capot ou le vibreur juste devant eux — erreur classique.
Un bon pilote a toujours une longueur d’avance : il regarde où il veut aller, pas où il est.
Avant d’entrer dans un virage, fixe brièvement la corde, puis porte ton regard vers le point de sortie.
Ce simple réflexe permet de :
- Mieux anticiper ta trajectoire et ton freinage,
- Être plus fluide dans tes mouvements,
- Et surtout de placer ta voiture plus précisément en courbe.
Regarde n’importe quel onboard d’un pilote pro : tu verras à quel point leurs yeux bougent vite entre corde, sortie et adversaires.
C’est un automatisme à travailler à chaque tour, jusqu’à ce que ça devienne naturel.
2️⃣ Regarder des onboards (et les bons)
C’est probablement le moyen le plus efficace pour progresser rapidement sur un nouveau circuit.
Avant de rouler, prends le temps d’observer :
- Les trajectoires idéales (entrée, corde, sortie),
- Les points de frein et d’accélération,
- Le rapport de boîte utilisé dans chaque virage.
L’idéal, c’est de regarder les tours des meilleurs pilotes sur ton combo (jeu / voiture / circuit).
Beaucoup de plateformes simracing proposent des “Lap Guides” — sinon, YouTube regorge d’onboards top qualité.
Si tu ne trouves rien sur ton jeu, regarde des onboards réels : même si la voiture n’est pas identique, les repères visuels restent souvent pertinents.
3️⃣ Apprendre parfaitement un circuit et exploiter toute la piste
Connaître un circuit, c’est bien. Le maîtriser parfaitement, c’est autre chose.
Chaque virage doit devenir un réflexe automatique.
Voici comment je procède (et ce que je recommande) :
Étape 1 — Apprendre les trajectoires et repères
Fais plusieurs tours en montant progressivement en rythme, sans chercher le chrono.
Observe :
- Les panneaux de frein,
- Les zones de grip ou pièges à éviter,
- Les vibreurs utilisables ou à éviter.
Les aides de trajectoire peuvent t’aider au début, mais attention à ne pas t’y habituer.
Étape 2 — Exploiter la largeur de piste (ce conseil est primordial)
C’est fou le nombre de pilotes qui “raccourcissent” leurs virages sans le vouloir et ainsi perdent une vitesse folle.
Utilise toute la largeur de la piste à l’entrée et à la sortie pour optimiser ta vitesse minimale et donc au final ton chrono.
Gagner quelques centimètres ici et là, c’est souvent des dixièmes, voire secondes au tour.
Étape 3 — Analyser et comparer
Utilise la télémétrie (Garage 61, Motec, VRS, etc.) pour comparer ton tour avec ton meilleur ou celui d’un pilote plus rapide.
Tu verras vite où tu freines trop tôt, où tu réaccélères tard, ou où tu ne profites pas de la piste.
Bonus : note à part les “pièges” du circuit — un vibreur qui déséquilibre, une bosse traîtresse, ou une sortie de stand délicate. En course, ces détails font la différence.
4️⃣ Connaître sa voiture sur le bout des doigts
Impossible de piloter efficacement si tu ne comprends pas la voiture que tu conduis.
Avant tout, règle ton matériel :
- Ton angle de rotation (pour qu’il corresponde à celui du jeu),
- Ton force feedback, ni trop mou ni trop saturé, pour ressentir juste les infos essentielles,
- Les contrôles essentiels : DRS, Push to Pass, map moteur, etc.
Ensuite, choisis 1 ou 2 voitures maximum et concentre-toi dessus durant des semaines ou mois.
Changer constamment empêche ton cerveau d’enregistrer les réflexes spécifiques, surtout si tu débutes.
C’est d’ailleurs une méthode que beaucoup de coachs recommandent : la spécialisation progressive.
Au fur et à mesure, tu apprendras :
- Le comportement à froid et à chaud,
- La réaction de la voiture au freinage,
- Ses limites de grip à l’entrée et à la sortie.
- Etc.
5️⃣ Maîtriser le freinage dégressif
Beaucoup pensent que pour aller vite, il faut surtout accélérer fort.
Faux : le freinage, c’est souvent là qu’on gagne ou perd le plus de temps.
Le principe du freinage dégressif
- Freine fort et droit jusqu’à ton repère.
- Relâche progressivement la pédale jusqu’à l’apex.
Cela charge l’avant et permet à la voiture de pivoter naturellement en entrée de virage.
Sur la télémétrie, ça donne une belle courbe descendante.
Chaque voiture réagit différemment : une GT3 avec ABS pardonne beaucoup, une monoplace exige une plus grande précision.
Sur iRacing ou Le Mans Ultimate, ce dégressif est crucial..
6️⃣ Faire pivoter la voiture sans forcer le volant
Un virage bien négocié, c’est une voiture qui tourne d’elle-même, pas un volant qu’on « tord ».
Pour ça, il faut faire pivoter la voiture intelligemment.
Trois techniques principales :
- Freinage dégressif : on l’a vu avant, il aide à transférer le poids vers l’avant pour inscrire la voiture.
- Gestion des gaz : lever légèrement le pied pour déséquilibrer et aider la rotation.
- Rétrogradage au bon moment : bien caler la descente des rapports pour que le frein moteur participe à la rotation.
Tout est question d’équilibre : trop brusque = tête-à-queue, trop prudent = sous-virage.
💬 “Une voiture ne tourne pas qu’avec le volant, mais aussi avec les pédales.” — c’est une phrase que j’ai gardée depuis mes stages de pilotage, et elle reste vraie en simracing.
7️⃣ Ne pas être trop crispé
C’est peut-être l’un des conseils les plus simples, mais aussi des plus efficaces.
En karting comme en simracing, je vois souvent des pilotes ultra tendus sur le volant.
Résultat : fatigue, bras raides, perte de ressenti.
Quand tu es crispé, tu « bouches » le retour de force et tu sens moins la voiture.
Essaie au contraire d’avoir une prise souple, les épaules détendues et une respiration régulière.
Astuce : sur les lignes droites, fais un micro-check — épaules, bras, mâchoire. Si tu sens de la tension, relâche.
8️⃣ Régler son matériel… et garder le plaisir
Oui, bien régler ton setup matériel fait une énorme différence :
- FOV réaliste,
- FFB adapté à ton matériel,
- Position assise confortable et alignée à l’écran.
Mais le vrai conseil bonus, c’est celui qu’on oublie souvent : prends du plaisir.
Le simracing doit rester une passion, pas une contrainte.
Garde à l’esprit pourquoi tu joues : pour ressentir la course, progresser, partager.
C’est ce que j’essaie d’encourager à travers ma chaîne Youtube et ma communauté.
