5 erreurs à éviter en simracing (et comment les corriger)

Que ce soit en piste ou dans ton setup, certaines erreurs reviennent souvent.
Elles peuvent freiner ta progression, t’épuiser inutilement, voire même te faire perdre de l’argent — alors qu’à la base, on est là pour se faire plaisir et progresser.

Dans cet article, je te partage 5 erreurs fréquentes que j’observe souvent, et que j’ai moi-même commises durant mon parcours en simracing.
L’idée, c’est de t’aider à les éviter ou à les corriger pour avancer plus sereinement dans ta passion du simracing.

1️⃣ Acheter trop de matériel, trop vite

C’est probablement l’erreur la plus commune, surtout aujourd’hui avec la quantité de matériel disponible.
On voit du beau setup partout, on veut progresser vite, et on finit par acheter trop de choses, trop tôt, sans forcément savoir si elles correspondent à notre pratique ou à nos besoins réels.

Et souvent, le scénario est le même :

• Tu prends un cockpit tubulaire à 200 €, que tu revends six mois plus tard pour un profilé alu.
• Tu choisis une base 5 Nm, et tu regrettes de ne pas avoir directement pris une 8 ou 10 Nm.
• Tu craques pour un shifter, un bass shaker ou un accessoire “parce que ça fait pro”… et tu t’en sers 1 % du temps.

Résultat : tu dépenses plus, tu perds du temps à revendre, et tu changes souvent de setup au lieu de rouler.

Ce que je recommande :

• Pense à moyen et long terme. Essaie d’imaginer ta pratique dans 1 ou 2 ans : loisir occasionnel, compétition ?
• Renseigne-toi à fond sur les écosystèmes de marques pour éviter les incompatibilités futures.
• Regarde des reviews, teste du matériel (chez des amis, en salons, ou via les communautés).
• Consulte le marché de l’occasion, souvent très intéressant sur les pédaliers ou bases.

Avec du recul, je suis vraiment content d’avoir attendu d’économiser et réfléchi à mes besoins avant d’acheter.
Ça m’a évité de changer plusieurs fois de setup, et surtout de perdre de l’argent inutilement.

2️⃣ Ne pas travailler les bases du pilotage

Beaucoup de simracers pensent que l’expérience fait tout.
Mais même après des années de jeu, certains n’ont jamais pris le temps d’apprendre les bases du pilotage, et c’est ce qui les bloque. Moi-même en tant que pilote intermédiaire/avancé j’ai énormément de choses à apprendre encore.

Je parle de choses simples mais essentielles :
le freinage dégressif, les techniques de rotation, la gestion du regard, les sorties de virage propres, ou même le mapping de son matériel.

Moi aussi, j’ai roulé longtemps sans ces notions, malgré des années de karting.
C’est en arrivant sur des jeux plus exigeants (comme iRacing, rFactor 2, LMU) que j’ai réalisé que j’avais des lacunes énormes sur certains fondamentaux.

Ce que je te conseille :

• Prends le temps de travailler tes bases sur des sessions d’entraînement dédiées.
• Regarde des guides et vidéos techniques sur le freinage, la rotation, les trajectoires, etc.
• Varie les conditions : température, grip, type de voiture, pour développer ton adaptation.

Même les pilotes pros retravaillent régulièrement leurs bases.
En simracing aussi, on n’arrête jamais d’apprendre — et c’est ce qui rend la discipline aussi passionnante.

3️⃣ Mal utiliser la piste

C’est une erreur que je vois… tous les jours et qu’un pilote e-sport m’a rappelée encore récemment.
Beaucoup de pilotes n’exploitent pas toute la largeur de piste disponible, ou freinent trop tôt par peur de rater leur virage.
Résultat : ils perdent de précieuses secondes, parfois sans s’en rendre compte.

Sur un tour complet, le simple fait d’utiliser toute la largeur de la piste à l’entrée et à la sortie des virages peut représenter jusqu’à une seconde de gain selon son niveau.
Et contrairement au réel, en simracing, tu ne risques rien à tester les limites.

Les bons réflexes :

• Regarde des track guides (sur YouTube, Coach Dave Academy,…).
• Apprends les repères visuels : points de frein, corde, sortie.
• Teste les limites off-track pour savoir jusqu’où tu peux aller.
• Et surtout, entraîne-toi à flirter avec les bords de piste, sans les dépasser.

C’est un apprentissage progressif, mais c’est aussi ce qui différencie un bon pilote d’un pilote rapide.
Cherche les centimètres, et tu trouveras les dixièmes.

4️⃣ Ne pas se remettre en question (et toujours blâmer les autres)

C’est une erreur très humaine, mais fréquente en simracing.
Après un accrochage ou une course frustrante, la tentation est grande de se dire :

“C’est encore un pilote qui ne sait pas freiner.”
“Ce jeu est rempli de gens dangereux.”

Et parfois c’est vrai… mais pas toujours.
Quand on enchaîne plusieurs incidents, il faut aussi savoir se remettre en question.

Parce qu’un bon pilote, c’est aussi quelqu’un qui anticipe, adapte son comportement et apprend de ses erreurs.
Même dans des splits compliqués ou sur des serveurs un peu “chaotiques”, tu peux limiter les dégâts avec les bons réflexes :

• Partir plus haut sur la grille, pour éviter le gros du trafic.
• Freiner un poil plus tôt au premier virage, quitte à perdre une place.
• Observer dans les rétros pour anticiper les trajectoires des autres.
• Éviter les bagarres inutiles si le risque est trop grand.

En karting, je me suis souvent fait sortir au premier tour.
Avec le recul, j’aurais pu éviter certains contacts juste en anticipant un peu plus.
C’est pareil en simracing : la clé, c’est de prendre ta part de responsabilité.

5️⃣ Rouler seul et éviter la confrontation

C’est une erreur que beaucoup font sans s’en rendre compte.
Rouler seul, contre l’IA, c’est confortable, sans pression, mais si ton but est de progresser, il faut te confronter aux autres.

C’est en affrontant d’autres pilotes qu’on apprend :

• À gérer le trafic et les batailles,
• À analyser les trajectoires des plus rapides,
• À garder son calme sous pression,
• Et à corriger ses défauts en comparant sa télémétrie.

Même si tu ne fais pas de compétition, tu peux te mesurer autrement :

• En rejoignant une ligue amicale ou une communauté,
• En analysant ta télémétrie ou des replays comparatifs,
• En roulant contre des fantômes sur des hotlaps.

C’est comme en sport : s’entraîner seul, c’est utile, mais s’entraîner avec les autres te pousse à progresser beaucoup plus vite.

En résumé