Évolution de son setup simracing : ce que j’aurais voulu savoir avant

Quand j’ai commencé le simracing, j’ai fait comme beaucoup : j’ai acheté du matériel un peu au hasard, en me basant sur quelques avis rapides, sans vraiment savoir ce qui comptait réellement pour progresser.

Aujourd’hui, après plus de 15 ans d’expérience et une longue évolution de setup — du bureau instable au châssis complet — j’ai identifié plusieurs points essentiels que j’aurais aimé connaître dès le début. Des conseils qui pourraient vous faire gagner du temps, économiser de l’argent… et peut-être même vous éviter quelques douleurs physiques comme ça m’est arrivé !

Si vous débutez ou que vous réfléchissez à upgrader votre installation, cet article vous partage mon retour d’expérience sur les évolutions les plus utiles en simracing et ce que j’aurais bien voulu savoir plus tôt dans ma pratique.


1️⃣ Miser simple au début… mais surtout sur la stabilité

Avoir un petit setup n’a rien de mauvais, au contraire : c’est parfait pour débuter. Mais ce qui m’a le plus freiné pendant longtemps, ce n’était pas mon matériel… c’était le manque de stabilité.

Vous connaissez peut-être ça : une chaise à roulettes qui part en arrière, un volant à serrer/déserrer à chaque session… Résultat : perte de précision, fatigue, mauvaises habitudes.

La priorité au début : un setup simple, mais calé, fixe et rigide.

  • chaise sans roulettes, bien lourde
  • un wheelstand stable
  • ou un petit châssis si possible

Vous serez déjà bien plus constant et à l’aise en pilotage.


2️⃣ Ajuster correctement sa position pour éviter les blessures

Une mauvaise position peut conduire à des douleurs… et parfois des blessures qui empêchent de rouler. Pour moi, ça a été des douleurs au coude causées par un volant trop éloigné. Certains ont des douleurs aux genoux avec un pédalier mal incliné.

Si tu ressens des tensions récurrentes → ajuste immédiatement ta position.

Ne laissez pas une mauvaise posture ruiner votre progression.


3️⃣ Une bonne upgrade vaut mieux que plusieurs petites

On veut souvent faire des économies en prenant une version “entrée de gamme”… pour finalement payer deux fois en changeant quelques mois ou 1 an plus tard.

Exemples concrets :

  • un châssis profilé aluminium → durable, évolutif, rigide
  • une base un peu plus puissante → longévité et plus-value à chaque jeu
  • un pédalier qualitatif → véritable impact sur les performances

Dans une passion qu’on pratique beaucoup : mieux vaut parfois attendre un peu et investir dans du matériel qui durera.


4️⃣ Le pédalier : la plus grosse source de performance

Comme beaucoup, je pensais que le volant faisait « tout ». En réalité, c’est le pédalier qui change le plus votre niveau sur la piste de ce que j’ai vécu et des retours de nombreux simracers expérimentés.

Un bon frein (load-cell ou hydraulique) améliore :

  • la précision en freinage
  • la régularité
  • l’entrée de virage → donc le chrono

Si vous voulez gagner du temps réellement → investissez dans votre pédalier avant d’upgrader votre volant.


5️⃣ Passer au direct drive : énorme gain d’immersion

Le direct drive apporte des sensations bien supérieures à tout ce que j’ai connu avant.

Aujourd’hui, on trouve des modèles plus accessibles (Thrustmaster, Logitech, Moza, Asetek…).

Ce n’est pas obligatoire, mais si vous êtes passionné, c’est un upgrade qui change tout dans l’immersion et le plaisir.


6️⃣ Beaucoup de matériels se valent plus que l’on imagine

Avec le recul, j’ai passé bien trop de temps à comparer des produits presque identiques au lieu de rouler.

La vérité :

  • dans une même gamme, les différences sont souvent assez minimes entre les marques
  • souvent l’écosystème (compatibilités, quick-release, accessoires) est plus important que le produit lui-même

Conclusion : choisir selon vos besoins et la marque qui vous correspond a plus de sens que décortiquer 30 comparatifs ou se prendre la tête sur un choix cornélien pour au final retrouver quelque chose de tout à fait adapté à vos besoins.


7️⃣ Choisir du matériel évolutif (compatible avec d’autres marques)

Erreur classique : s’enfermer dans un écosystème trop fermé.

Exemple : une base propriétaire qui n’accepte que les volants de la marque → très limité pour évoluer.

Privilégiez :

  • quick release ouverts / standards
  • accessoires compatibles avec plusieurs marques
  • un catalogue étendu pour évoluer sans tout changer

Ça évite d’être bloqué si vous changez de matériel plus tard.


8️⃣ Ne pas sous-estimer l’importance du PC

Technologiquement, les jeux simracing deviennent de plus en plus exigeants. Pour en profiter, l’élément crucial sera ce qui permet de le faire tourner, son pc. Et je vois encore beaucoup de piltoes attendre d’upgrader ça alors que c’est probablement le premier élément à changer si vous pensez à une évolution de setup durable.

Un bon PC, c’est :

  • plus de fluidité
  • plus de stabilité
  • une meilleure immersion → meilleures performances

Si votre PC est un frein → améliorer ça d’abord peut être le meilleur upgrade possible.


Peu importe le budget : un setup doit surtout vous correspondre

On peut prendre un plaisir immense :

  • à la manette sur console
  • sur un bureau avec un volant de base
  • ou sur un setup haut de gamme

Le plus important c’est :

Que votre matériel soit adapté à vos besoins, votre espace et votre passion.

Mon parcours s’est fait sur plus de 15 ans. L’idée de cet article n’est pas de pousser à la dépense, mais de partager ce que j’ai appris pour vous aider à éviter certaines erreurs et mieux orienter vos investissements.


Conclusion

Faire évoluer son setup, c’est un voyage personnel dans lequel :

  • la stabilité et la position passent avant tout
  • un bon pédalier apporte plus qu’un gros volant
  • le direct drive change le plaisir au volant
  • la compatibilité et l’évolutivité sont clés
  • le plus important reste d’aimer rouler et y prendre du plaisir
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