iRacing en 2025 : toujours la référence du simracing ? – Review

Sorti en 2008, iRacing continue de trôner parmi les simulations les plus complètes et exigeantes du monde virtuel. Mais après plus de quinze ans d’évolution, où en est le jeu en 2025 ?
Est-il encore à la hauteur face à des titres récents comme Le Mans Ultimate, Assetto Corsa Competizione ou rFactor 2 ? Et surtout, vaut-il encore le coup de s’y lancer (ou d’y rester) aujourd’hui ?
C’est ce qu’on va voir ensemble dans cette review complète, entre points forts, faiblesses, nouveautés et perspectives d’avenir.


iRacing : une simulation historique qui s’adapte

Créé en 2008, iRacing s’est imposé comme la référence du multijoueur compétitif en ligne.
Son principe est simple : un abonnement mensuel ou annuel, auquel s’ajoutent des contenus additionnels payants (voitures et circuits). Un modèle qui divise, mais qui finance une plateforme extrêmement stable, riche et suivie depuis plus de quinze ans.

Le jeu regroupe aujourd’hui des centaines de voitures et circuits laser-scannés, couvrant toutes les disciplines :

  • Formule et monoplace
  • GT et prototypes d’endurance
  • NASCAR et ovales
  • Dirt, rallycross et circuits routiers mixtes

À ce jour, le contenu est tout simplement colossal, mis à jour à chaque “Season” trimestrielle.


Les dernières évolutions majeures (2024 → 2025)

> Une météo dynamique des plus réalistes

L’arrivée de la pluie début 2024 a marqué un tournant. Ce n’est pas juste un effet visuel : les conditions de piste évoluent en temps réel, avec gestion précise de l’humidité, des températures, du grip et du séchage progressif.
Chaque virage devient vivant, avec un radar météo intégré et une planification dynamique permettant aux ligues et organisateurs de gérer leurs propres scénarios météo.
Aujourd’hui encore, c’est l’un des systèmes météo les plus avancés du simracing et je vous avoue que ça lui apporte un gros plus.

> Nouveaux contenus et disciplines

2024 a vu arriver des voitures phares comme la Super Formula Lights, la Ferrari 296 GT3, la Cadillac GTP, ou encore les circuits de Portimao, Misano, Zandvoort 2023 et Los Angeles Coliseum pour l’ovale.
En 2025, la cadence a continué :

  • Season 2 (mars 2025) : nouveaux véhicules (ARCA Menards), circuits rescannés, ajout de Portland et ajustement de la physique des GTP et LMP2, redesign des séries…
  • Season 3 (juin 2025) : nouvelle physique des GT3 et nouveau contenu – circuit The Bend, Ferrari Challenge, Nascar refresh (physique de la série Cup)…
  • Season 4 (septembre 2025) : nouvelle UI et physique GT4, nouveau contenu – Aston Vantage GT3, Ford Mustand GT4, Dallara IL-15, circuit du Mexique

> Une IA et une interface utilisateur repensées

Lors des mises à jour 2025 l’IA a été encore retravaillée avec de nouveaux comportements : dépassements plus naturels, gestion du trafic, erreurs réalistes, ce qu’on appelle l’adaptative AI (plus d’infos ici). Aussi, toute l’interface en jeu/UI a été modernisée pour offrir une nouvelle base de développement qui offrira au studio beaucoup plus de flexibilité par le futur – on pense là à tout son système de black box, classements, etc. en jeu.


Un multijoueur toujours au sommet

C’est le cœur du jeu : iRacing reste la plateforme la plus fiable et compétitive du marché pour les courses en ligne, du côté des simulations dites « hardcore ».
Son système de licences et classements (Safety Rating, iRating) garantit des grilles équilibrées selon le niveau des pilotes.

Nouveauté 2024 : la catégorie Road a été divisée en deux sous-disciplines :

  • GT
  • Formule / Monoplace

👉 Cela permet de mieux classer les pilotes selon leur spécialité et d’équilibrer les splits. Grâce à son architecture réseau, aucun autre jeu n’offre une telle stabilité lors d’événements massifs comme les 24h de Daytona ou les 12h de Sebring. On notera toutefois un netcode vraiment pas des plus optimaux, c’est pour moi l’un de ses gros points faibles à ce jour d’iRacing pour garantir des courses plus agréables et prévisibles.


Ressenti et force feedback : très précis, mais perfectible

Côté pilotage, iRacing conserve un style propre et fluide, avec un bon équilibre entre accessibilité et exigence. On est tout de même là dans le haut du panier niveau simulation, ça n’est pas surprenant que de nombreux pilotes réels roulent à iRacing ou que des écuries l’utilisent.
Le force feedback est précis dans les phases de freinage, sur le ressenti du train avant et sur les transferts de masse, mais certains joueurs le trouvent moins vivant que celui de rFactor 2 ou Le Mans Ultimate – notamment sur la lecture du grip en virage. Toutefois il convient de relever que certaines voitures ont un FFB excellent (par exemple l’indycar que j’adore), ce point est donc à mesurer et est inégal selon le contenu, comme c’est le cas sur beaucoup de jeux.

iRacing est bien conscient que leur FFB, modèle de pneus est améliorable. Les développeurs travaillent depuis des années sur une nouvelle version du modèle de pneus (v10) et amélioration du FFB (annoncés dans plusieurs de leurs « development updates », voir exemple ici), qui est censée être un vrai step supérieur, on verra ça, mais surtout on verra quand ça arrivera #soon.


Le modèle économique : le grand débat

Impossible de parler d’iRacing sans aborder son système payant. Le jeu fonctionne sur un abonnement mensuel ou annuel (environ 13€/mois), auquel s’ajoutent les voitures et circuits vendus à l’unité…et à des prix bien plus élevés que ses concurrents.

Ce modèle reste coûteux, mais il garantit des mises à jour continues, une infrastructure réseau stable et un contenu officiel de qualité. Toutefois on peut se poser la question si certains contenus ne devraient pas être proposés à des tarifs plus bas, pour augmenter leur attractivité. Je pense à des contenus comme des circuits de faible envergure ou voitures moins populaires. Aussi, lorsqu’on stoppe son abonnement on perd l’accès au contenu, ce qui est regrettable et souvent relevé par des joueurs.


Mon avis global en 2025

iRacing n’est pas parfait, mais il reste selon moi la référence pour les simracers exigeants qui veulent se confronter au multijoueur compétitif à tous niveaux (jusqu’à l’e-sport) et bénéficier d’un contenu hyper complet et varié. C’est une plateforme vivante, en constante évolution, qui récompense les joueurs investis sur le long terme.

🔹 Les points forts

  • Multijoueur d’une stabilité exemplaire et très fréquenté presque à toute heure
  • Météo et conditions de piste les plus poussées du simracing
  • Contenu gigantesque, varié et mis à jour
  • Système de licences clair et efficace
  • Expérience de course crédible et immersive

🔸 Les points faibles

  • Coût élevé (abonnement + contenu)
  • Graphismes inégaux selon les circuits
  • Force feedback et physique améliorables à mon sens (même si sur certains contenus c’est excellent)
  • Netcode, un gros point noir selon moi
  • Complexité de ses menus dans l’interface globale (choix des séries, …), peut être déroutante pour un nouvel arrivant, toutefois des plus complètes

Verdict :
Si vous aimez la compétition, le réalisme et les courses propres entre pilotes du monde entier, iRacing reste en 2025 la référence absolue du simracing multijoueur à mon avis.
Mais si vous cherchez plutôt le fun immédiat, la variété sans payer ou les graphismes dernier cri, d’autres titres vous conviendront peut-être mieux.

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